Ainsi, la rubrique "Religion" est plus qu’un hommage : elle est un appel. Un appel à la conversion, à la fidélité, à la verticalité. Une école de courage, de sagesse et d’humilité, loin des dérives du monde moderne.
En honorant nos saints, nous honorons la France éternelle. Celle des calvaires aux croisées des chemins, des cathédrales qui percent le ciel, des reines pieuses et des laboureurs prosternés. Nous allons donc vous présenter aujourd'hui le Saint du jour, en cette journée du 9 avril, Saint Gautier de Pontoise.
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Vitrail représentant Saint Gautier de Pontoise dans la Cathédrale de Saint-Maclou de Pontoise |
Celle que nous voulons voir renaître.
"Soyez des saints, et vous changerez le monde."
Saint Gautier :
Saint Gautier de Pontoise était moine, abbé, et veilleur du désert de Dieu
« Il s’enfonça dans la solitude comme dans le sein de la Sagesse. »
En cette journée du 9 avril, l’Église, dans son antique sagesse, célèbre un saint que peu connaissent et que nul pourtant ne devrait ignorer : Saint Gauthier de Pontoise, bénédictin, réformateur, ermite malgré lui, et témoin silencieux d’un siècle agité.
Une jeunesse savante au service de la Vérité :
Né vers 1030 en Picardie ou en Île-de-France (les sources divergent), Gautier fut formé aux lettres et aux arts libéraux, et atteignit une érudition qui le prédestinait à de hautes charges ecclésiastiques. Pourtant, l’homme fuit la carrière glorieuse pour embrasser la vie monastique, trouvant dans l’ombre du cloître une lumière plus pure que celle des honneurs.
Il entre à l’abbaye de Rebais, dans la mouvance de Cluny, où la réforme monastique bat son plein. Sa ferveur et sa rigueur spirituelle le font remarquer, au point qu’on l’arrache à la prière pour lui confier l’abbaye de Pontoise, fondée tout récemment par le roi Philippe Ier en l'an 1069. Cette nomination fut involontaire de sa part car oui, il ne voulait pas de cette charge. Il aurait fui plusieurs fois pour redevenir simple moine.
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Cathédrale Saint-Maclou de Pontoise |
L’honneur est grand, le cœur de Gauthier, lui, est lourd.
Un homme qui fuyait le pouvoir car Gauthier ne veut pas gouverner. À trois reprises, il s’enfuit de son abbaye pour redevenir simple moine : à Cluny, à Chartres, à Tours...
Il veut seulement prier, ne
rien diriger. Mais Rome veille. Le pape Grégoire VII, grand réformateur lui aussi, l’ordonne de revenir : l’obéissance, vertu monastique suprême, le ramène à Pontoise.
Il accepte alors sa charge d’abbé, mais sans jamais se compromettre : il réforme son abbaye avec une sévérité mêlée de douceur, redonne à la règle de saint Benoît tout son éclat. Il refuse les compromissions, dénonce la simonie, condamne l’impureté morale du clergé. Il vit en moine au cœur du monde.
Mort d’un juste, postérité d’un saint.
Il meurt en 1099, en odeur de sainteté, et son tombeau à Pontoise devient lieu de pèlerinage. Il est canonisé en 1153 par le pape Alexandre III, ce qui en fait l’un des rares saints officiellement canonisés avant la centralisation stricte du processus au XIIIe siècle.
Son nom, Gauthier, du germanique Waldhari (wald : gouverner, et hari : armée), évoque la puissance tempérée, la force disciplinée. Il fut un général de Dieu, mais sans trône ni épée, seulement armé de silence, de prière et de refus du pouvoir. De plus, son tombeau devint un lieu de pèlerinage important au XIIe siècle, en particulier pour les malades mentaux, Saint Gauthier est parfois invoqué pour la guérison des troubles nerveux. Ce sont en tout cas ce que nous enseigne les archives du Moyen Âge. Est-ce vrai ? Nous ne le saurons certainement jamais.
Réflexions pour notre époque, Saint Gauthier est un modèle brûlant pour notre siècle où l’on confond le service et la carrière, le pouvoir et la mission. Il nous rappelle que gouverner n’est pas dominer, mais se sacrifier. Qu’un chef est d’abord un serviteur, un veilleur, un pénitent.
À l’heure où tant courent après les postes et les titres, Saint Gauthier nous enseigne à les fuir. À l’heure où la foi est réduite à un folklore sans chair, il nous exhorte à la rigueur intérieure. À l’heure où la République encense les carriéristes et piétine les ermites, il nous montre que la vraie grandeur se cache sous le caractère d’un moine.
Une dernière note poétique pour terminer cet article et présentation de Saint Gautier de Pontoise :
Il marchait sans bruit dans le cloître,
comme un ange sans ailes,
Sa prière montait au Ciel,
plus haute que les tours,
Il refusait la mitre comme on refuse l’or,
Et l’on vit dans ses yeux, la lumière du port.
J'espère que la présentation de Saint Gautier de Pontoise vous a plu, je vous invite à rejoindre le Mouvement de la Droite Conservatrice et de vous abonner au journal pour en savoir plus sur l'Histoire de notre France et de notre Religion. Nous allons également ouvrir notre rubrique politique dans quelques petits jours !!! Rejoignez nous !
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