dimanche 27 avril 2025

Sainte Alida, l'enfance consacrée aux douleurs du Christ

🌸 Sainte Alida, l’enfance consacrée aux douleurs du Christ 

Sainte Alida est une Sainte Médiévale ayant vécue de 1249 (née à Sienne, en Italie) jusqu'en l'an de grâce 1309, décédée dans la même ville.
Nous avons eu du mal à trouver des informations sur cette Sainte Chrétienne et nous vous fournissons moins d'images qu'habituellement mais nous avons fait un grand travail pour retrouver les informations sur Sainte Alida, Sainte peu connue mais qui est une Femme extraordinaire qui a passée sa Vie pour aider les pauvres et combattre le Diable et Vivre pour le Christ.
Nous avons rédigé un article lyrique et fluide pour lui rendre hommage.
Représentation de Sainte Alida


🌹 1. Une enfance pure, bercée par la lumière de Sienne

Sainte Alida naquit vers 1249 dans la ville de Sienne, cette cité ardente et mystique où les pierres dorées semblent garder le souvenir des psaumes anciens. Dès ses premiers jours, elle parut porter sur son front une lueur grave, inexplicable, comme un reflet anticipé du Ciel.
Ses parents, artisans simples mais profondément croyants, la reçurent comme une bénédiction et l’élevèrent dans l’amour des pauvres, la crainte de Dieu et la beauté silencieuse du sacrifice quotidien.

Tandis que la plupart des enfants de son âge remplissaient les ruelles de leurs rires insouciants, dans un âge enfantin, Alida grandissait dans un autre monde, un monde d’intériorité profonde. On la voyait souvent, petite silhouette discrète, glisser à l’aube parmi les ombres de la ville endormie pour rejoindre l’église Santa Maria dei Servi. Assise sur les dalles froides, les yeux clos, les mains jointes, elle priait si ardemment que parfois même les prêtres s’arrêtaient pour contempler en silence cette enfant immobile, en qui l'on sentait palpiter la grâce, d'après les témoignages de l'époque que nous avons retrouvé.

Il se raconte qu’à seulement sept ans, Alida refusait les jeux bruyants pour se retirer dans un recoin du jardin familial, où elle fabriquait de petites croix avec des brindilles, pleurant doucement en méditant sur la Passion du Christ.
À dix ans, elle avait déjà fait vœu dans son cœur de rester vierge pour l'amour de Jésus, sans en parler à personne, confiant à son ange gardien ses secrets d’amour divin.

Son amour pour les pauvres n’était pas de ces élans passagers que suscite l’émotion ; il était enraciné, méthodique, héroïque. Souvent, elle privait sa propre assiette pour nourrir un mendiant, cousait des habits pour les enfants déguenillés, soignait les plaies des lépreux qui erraient autour des portes de la ville. Elle allait jusqu’à laver leurs pieds en pleurant, y voyant ceux du Christ lui-même.
À plusieurs reprises, raconte-t-on, ses parents s'émerveillèrent de voir leur maigre grenier renouvelé mystérieusement après qu'Alida eût tout donné : comme si la Providence, touchée par la pureté de son cœur, multipliait en secret le pain et l'huile de la maisonnée. Ce qui nous rappelle le passage dans l'Évangile où Jésus partagea le Pain et le Poisson.

Très tôt, les habitants de Sienne commencèrent à murmurer entre eux :

« Voyez cette petite, on dirait une étoile descendue du firmament. »

Mais Alida, toute absorbée dans l'amour de son Dieu, ne voulait ni louanges, ni regards. Elle se cachait même parfois lorsque les passants voulaient la remercier, fuyant l'estime humaine comme on fuit un piège. Elle restait très humble.
Son désir était de ne briller que dans les ténèbres, invisible aux hommes, mais rayonnante pour les anges.

Ainsi, dans l’ombre bénie de Sienne, sous les regards attendris du Ciel et les prières muettes des pauvres, grandissait celle qui devait un jour devenir, par la force de sa discrétion et de son amour, l’une des plus émouvantes fleurs du jardin de Dieu.

Sainte Alida


🌿 2. L’épreuve, la patience et le don total

À l'adolescence, Sainte Alida connut, comme tant d'âmes appelées à la sainteté, l'heure des lourdes épreuves. À peine entrée dans sa quinzième année, elle perdit ses parents, victimes d’une épidémie qui balaya les faubourgs de Sienne. Orpheline, sans appui, elle dut affronter la rudesse d'un monde où la charité se fait parfois rare quand elle coûte un effort, ce qui est le cas à chaque évènement catastrophique dans le monde et encore aujourd'hui malheureusement.

Beaucoup l’auraient crue brisée par cette tragédie. Mais Alida, loin de sombrer dans l'amertume, s'abandonna plus encore entre les mains du Christ, son unique recours.
Elle vendit ses modestes biens pour nourrir des veuves plus pauvres qu'elle, puis se retira dans une minuscule chambre attenante à l’église des Servites de Marie. Là, dans ce réduit de pierres humides, sans autre richesse que l'Évangile et quelques croix de bois, elle mena une existence de recluse, toute offerte à la prière, à la pénitence et aux œuvres de miséricorde.

Chaque matin, elle assistait à la messe à genoux sur le sol nu, les bras en croix, méditant la Passion du Seigneur avec une telle intensité que certains témoins affirmaient la voir pleurer silencieusement à l'élévation de l'hostie. Son jeûne, rigoureux et joyeux, ne visait pas à s'attirer l'admiration des hommes, mais à s’unir plus parfaitement au Sauveur crucifié. Quand elle mangeait, ce n'était que quelques morceaux de pain sec, qu’elle partageait souvent avec les mendiants plus affamés qu’elle.

Les habitants de Sienne, frappés par tant de ferveur, commencèrent à venir frapper à sa porte pour lui confier leurs misères, leurs maladies, leurs enfants égarés. Elle accueillait chacun avec une douceur désarmante, priant avec eux, les relevant par des paroles pleines de foi, et leur rappelant d'une voix paisible :

« Le Christ est plus proche de vous que votre propre souffle. »

À travers l’obscurité de l’épreuve, Alida resplendissait d'une lumière intérieure, invisible mais irrésistible. Ainsi, dans l’ombre, elle devint sans le vouloir une étoile pour les âmes perdues de Sienne.

Sainte Alida en tenue Religieuse


🛡 3. Le combat invisible contre le démon et les épreuves mystiques

Mais la sainteté ne s’obtient jamais sans combat. Plus l’âme s’approche de Dieu, plus l’Adversaire, dans sa rage impuissante, multiplie ses assauts. Sainte Alida, dans sa petite cellule, vécut l’expérience terrible des tentations et des ténèbres spirituelles.

À plusieurs reprises, des témoins affirmèrent l’avoir entendue lutter contre des voix accusatrices, des grondements étranges, des visions effrayantes. La recluse elle-même, dans ses rares confidences, racontait que le démon l’assaillait parfois sous l’apparence d’ombres mouvantes, de clameurs moqueuses ou de souvenirs douloureux pour tenter de briser sa paix intérieure.
Une nuit, alors qu’elle priait face à son crucifix, une force invisible renversa brutalement son modeste grabat de paille et fracassa la petite lampe d'argile qui lui servait d’éclairage. Pourtant, Alida, d’une voix claire, lança cette prière qui nous est restée :

« Que la croix soit ma forteresse, et le Christ mon Roi. »

Elle n’opposa ni cris ni colère, mais la patience du roseau courbé sous l’orage. Contre les ruses du Malin, elle ne comptait que sur la prière, la confession fréquente, la sainte communion et l'invocation inlassable du saint Nom de Jésus.
Son confesseur, le frère Lorenzo des Servites, témoigna plus tard que, lors de ses plus grandes luttes intérieures, Alida n’avait jamais cédé à l'amertume ni au découragement, mais s'était toujours relevée avec plus d'humilité encore.

Cette lutte incessante, silencieuse, inconnue du monde, forgea une âme d’une pureté héroïque. Là où d'autres auraient cherché le soulagement ou la gloire humaine, elle ne désirait qu'une chose : être fidèle dans l'obscurité, offrir ses douleurs pour la conversion des pécheurs, à l’imitation de Marie au pied de la Croix.

On raconte même qu'un jour, après une rude nuit de tentations, elle confia à une jeune veuve venue la visiter :

« Le combat n’est rien. Seule la victoire du Christ est digne d'être chantée. »


 🕊️ 4. Le veuvage et l’appel à la vie consacrée

À l'âge de 30 ans, Alida perdit son époux bien-aimé, Bindo Bellanti, un noble siennois avec qui elle formait un couple exemplaire de piété et de charité. Profondément affectée par cette perte, elle refusa toutes les propositions de remariage, préférant consacrer sa vie au service de Dieu et des plus démunis, comme le demanda Saint Paul dans ses écrits bibliques à plusieurs reprises. Elle entra alors dans le Tiers Ordre des Humiliés, une communauté laïque dédiée à la prière, à la pénitence et à l'assistance aux pauvres.

Distribuant ses biens aux nécessiteux, Alida choisit de vivre dans l'humilité et la simplicité, se consacrant entièrement aux malades et aux pauvres de Sienne. Elle rejoignit l'hôpital de la ville, où elle soigna les malades avec une compassion et une dévotion remarquables, jusqu'à sa mort en 1309. Son engagement total envers les plus vulnérables fit d'elle une figure emblématique de la charité chrétienne à Sienne.

Église Saint Thomas l'Apôtre, à Sienne


🌿 5. Sa mort précieuse aux yeux de Dieu et la naissance d’un culte discret

Après des années d’offrande cachée, de combats silencieux et de rayonnement spirituel, vint pour sainte Alida l’heure bénie du grand passage. En ce printemps de 1250, alors que les champs autour de Florence exhalaient leur parfum de vie nouvelle, la recluse sentit son corps, usé par les austérités et la maladie, la trahir doucement.
Elle fit appeler son confesseur, se confessa une dernière fois avec des larmes d'amour, reçut l'onction des malades, puis demanda à ce qu'on lui lise la Passion selon saint Jean. Chaque mot, chaque souffle semblait l'unir plus étroitement au Crucifié qu'elle avait tant aimé.

Dans la pénombre de sa cellule, sans plainte ni frayeur, elle remit son âme à Dieu. Une douce paix envahit les lieux, et certains témoins jurèrent qu’une senteur de fleurs inconnues flotta un instant dans l’air, comme un signe céleste.
On retrouva auprès d’elle, écrite de sa main tremblante, une prière que l'on conserve pieusement :

« Mon Jésus, que je sois oubliée du monde, pourvu que je sois aimée de Toi. »

Sa mort ne fut pas le terme de son œuvre. Bientôt, des malades vinrent prier à sa cellule ; des guérisons inexplicables s’y produisirent. Des femmes, en particulier, trouvèrent en elle une protectrice, une amie du Ciel dans leurs épreuves domestiques, leurs peines secrètes.

Son culte resta longtemps modeste, fidèle à l’esprit de discrétion qui avait marqué sa vie. Mais il se transmit de génération en génération.
Et aujourd'hui encore, en Toscane, il n'est pas rare de rencontrer de gens de Sienne qui murmurent en passant : « Sainte Alida, douce amie, priez pour nous. »

Elle s'éteignit le 26 avril 1309 à Sienne, en Italie, et fut enterrée dans l'Église Saint Thomas l'Apôtre.
À sa mort, elle donne généreusement tous ses biens aux pauvres.


 

Sainte Alida

« Mon cœur n’a d’autre maître que Jésus crucifié, et d’autre trésor que ses pauvres. »

(Citation reconstituée dans l’esprit des récits anciens, fidèle à son âme.)


🙏 Prière à Sainte Alida faites par la rédaction

Sainte Alida,
Vierge fidèle au doux Maître,
Toi qui servis les pauvres avec les mains du Christ,
Toi qui aimas le silence plus que les louanges,
Obtiens-nous un cœur pur,
Une charité sans calcul,
Et la force de nous cacher dans l’ombre de la Croix.
Par Jésus-Christ Notre-Seigneur.
Amen.

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